LA FABRICATION D'UN PULL PARIS YORKER
Lorsque nous achetons un produit, il est naturel de vouloir connaître son origine et son mode de fabrication. C'est pourquoi nous nous engageons à une transparence totale en vous dévoilant les efforts déployés pour garantir la meilleure qualité au meilleur prix.
Nous partageons avec vous le nom des filatures avec lesquelles nous collaborons, l'origine des matières premières utilisées, ainsi que les étapes de transformation des fibres textiles – teinture, cardage, etc. – et enfin, les étapes cruciales de tricotage et de remaillage qui définissent la qualité finale de nos pulls.
La sélection de matières 100% naturelles
Un beau pull, c’est avant tout une matière première d'exception. Les filatures italiennes avec lesquelles nous collaborons choisissent avec soin trois types de fibres selon des critères stricts : Filivivi pour la laine mérinos peignée et la laine mérinos cardée, et ALPES pour notre coton biologique.
Seules des fibres 100% naturelles, provenant d'animaux en bonne santé, sont utilisées pour tricoter un pull PARIS YORKER.
Le Mérinos peigné : la plus résistante des laines
Notre Mérinos peigné est une fibre exceptionnelle, alliant douceur et robustesse. Bien plus belle et fine qu'une laine classique, elle offre une solidité remarquable.
Le Mérinos est une race de mouton ancestrale réputée pour sa toison dense et bouclée, qui produit une laine très prisée pour sa qualité exceptionnelle. À la fois élastique et résistante, cette laine s'adapte aux conditions climatiques les plus extrêmes. En hiver, elle offre une isolation optimale contre le froid, tandis qu'en été, elle devient plus légère et respirante, permettant aux moutons de se protéger de la chaleur tout en restant au frais.
La filature Filivivi sélectionne exclusivement des fibres de Mérinos portant l'appellation « laine extrafine ». Avec un diamètre de 19,5 micromètres, ces fibres sont 2 à 3 fois plus fines qu'une laine classique. L'avantage ? Pour une même épaisseur de pull, la densité des fibres est bien plus élevée, rendant votre pull plus dense, résistant et chaud.
La laine de Mérinos peignée offre tous les avantages d'une laine « classique », sans ses inconvénients. Elle est plus légère à isolation égale, plus agréable à porter, facile d'entretien et sèche rapidement. Surtout, elle est incroyablement douce et ne provoque pas de démangeaisons, ce qui la rend idéale même pour les peaux les plus sensibles.
Le Mérinos cardé : la plus douce des laines
La filature Filivivi sélectionne et travaille un Mérinos unique, aux caractéristiques proches du cachemire : le Mérinos cardé. Ce type de laine est reconnu pour sa douceur exceptionnelle et son confort. Il régule parfaitement la température du corps : en hiver, sa maille dense et douce vous garde au chaud, tandis qu'en été, vous pouvez porter votre pull directement sur la peau, rendant vos soirées fraîches ou vos balades en bord de mer encore plus agréables.
Le coton biologique : un coton respectueux de votre peau et de l'environnement
La filature Alpes sélectionne exclusivement des cotons biologiques certifiés pour PARIS YORKER, garantissant un lavage à l'eau oxygénée et des teintures sans substances cancérigènes ni métaux lourds. Le coton biologique est prisé non seulement pour ses fibres ultra-résistantes, mais aussi pour son innocuité pour la peau. C'est également une matière très souple, offrant une excellente tenue dans le temps.
Enfin, plus surprenant, le coton biologique est doux, ce qui le rend très confortable à porter, que ce soit en été ou en hiver !
La teinture des fibres brutes naturelles
Lorsque les matières premières arrivent en Italie, elles ont encore leurs teintes d'origine, allant du blanc pur au beige clair. Après le tri, le nettoyage et l'élimination des impuretés, les fibres de laine et de coton sont teintées.
Pour garantir une qualité élevée, les fibres sont teintées soit en « bourre », c'est-à-dire à l'état brut après nettoyage et élimination des impuretés, mais avant le filage, soit en « écheveaux », une fois les fibres filées et plongées dans un bain de teinture. Ces méthodes assurent une teinture de haute qualité, car elles permettent une absorption uniforme des couleurs, rendant ainsi la teinture plus résistante à la lumière, à la sueur et aux frottements.
La filature produit d'abord des coloris unis, qu'elle peut ensuite mélanger si nécessaire (une bourre teinte en bleu mélangée avec une teinte en rouge par exemple). Cela permet de créer des couleurs uniques et chinées, avec des nuances extrêmement subtiles.
Le cardage des fibres textiles
Une fois la teinture réalisée, les fibres de cachemire, de Mérinos ou de coton doivent être cardées. Cette étape, réalisée à l'aide d'une cardeuse à rouleaux, sert à démêler et aérer les fibres pour les aligner avant de commencer le filage, c'est-à-dire la transformation en fil.
Autrefois, les cardeuses étaient dotées de chardons (le mot « cardage » provenant de « chardon », plante épineuse que vous avez probablement vue le long des chemins de campagne) pour démêler la laine. À l'époque, les cardeuses étaient manuelles et de petite taille.
Par la suite, les chardons ont été remplacés par des pointes métalliques, offrant une résistance et une précision accrues, et les rouleaux ont été grandement améliorés et sophistiqués. Cependant, le principe du cardage demeure inchangé, il consiste à placer deux rouleaux équipés de piques l'un à côté de l'autre, puis à les faire tourner dans des directions opposées.
Le filage des fibres cardées
Une fois les fibres cardées et transformées en longues mèches fines, le filage peut commencer. Cette étape consiste à produire des fils textiles très solides, prêts à être tricotés. Autrefois, le filage était réalisé à la main à l'aide d'un fuseau ou d'un rouet. Depuis la révolution industrielle, cette opération se fait en usine, dans des filatures.
Les fibres cardées sont d'abord filées sur de longues chaînes de filage, ce qui permet de maintenir une tension constante et d'obtenir un fil parfaitement régulier et équilibré. Ensuite, le fil est « retordu » : cette opération consiste à assembler deux ou plusieurs brins filés pour augmenter la résistance, la régularité et la douceur du fil final.
Chez PARIS YORKER, nous utilisons généralement un fil 2/48 qui a été retordu une fois. Ce fil est suffisamment résistant pour être tricoté et produire une maille de qualité. Il est également possible de retordre le fil plusieurs fois pour obtenir un tricot plus épais, ce qu’on désigne alors par « 4 fils », « 6 fils », etc.
La mise en bobine
Lorsque le filage est terminé, le fil est d'abord embobiné une première fois. Ensuite, une lentille optique numérique analyse la totalité du fil pour détecter toute impureté. Si une impureté est trouvée, le fil est coupé et réassemblé sans faire de nœud, afin d’obtenir un fil parfaitement lisse et sans défaut.
Le fil est ensuite réenroulé en bobines, chacune pesant environ 1kg. Ces bobines représentent le «produit fini» de la filature, et la confection du pull peut alors commencer.
Un tricotage en diminué et une maille serrée pour un pull résistant
Les bobines sont ensuite transportées en France, dans la magnifique région du Berry, où notre atelier « Maille Berry », spécialiste de la confection d'articles en maille et réputé pour son savoir-faire d'exception, prend en charge chaque étape de la fabrication. Cela inclut le tricotage, le montage, le remaillage, les apprêts, et l'étiquetage. Au total, pas moins de 2h30 de travail sont nécessaires à la confection d’un seul de nos précieux pulls.
Une fois les bobines de fils réceptionnées à l'atelier, elles sont insérées dans des métiers réglés avec précision, qui vont tricoter en « diminué » les différentes pièces du futur pull. Cette technique de tricotage avec diminution permet d'obtenir des pièces déjà en forme (fully fashioned), éliminant ainsi le besoin de découpe ultérieure. Les finitions sont alors particulièrement soignées, avec des coutures discrètes.
Nos pulls sont tricotés en maille serrée pour garantir leur résistance et, par conséquent, leur longévité. Le grammage moyen de nos tricots est de 270 grammes par mètre carré. La plupart des fabricants quant à eux ne dépassent généralement pas 200 à 220 gr/m².
Un remaillage minutieux pour une confection de qualité
Le remaillage est l'étape qui consiste à assembler les différentes pièces tricotées. C'est une opération longue et minutieuse nécessitant un savoir-faire précis et une attention aux détails. Le remaillage d'un pull dure environ une heure : chaque pièce est assemblée à la main dans l'atelier, les flancs sont soigneusement remaillés, les manches sont attachées, et le pull commence à prendre forme. Pour garantir une résistance optimale, des points de renfort sont également réalisés dans les zones sensibles, comme sous les aisselles et au niveau des épaules.
La dernière opération de cette étape consiste à remailler le bord-côte du col, une tâche délicate car le col doit être parfaitement équilibré. Pour un pull en V, l'extrémité du col est également repiquée pour une finition impeccable.
Le traitement : toute l'expression d'une véritable maille
Le traitement est l’ultime étape du processus de fabrication, visant à donner au pull son aspect final. Il consiste à adoucir la maille et à la passer sous presse pour obtenir une finition parfaite. Le pull est d'abord passé dans une machine à laver spéciale, réglée pour faire gonfler la maille. Une fois séché, le pull révèle toute la pureté et l’élégance d’une véritable maille.
Cette étape est cruciale car elle influe directement sur la qualité et la longévité du pull. Par exemple, un cachemire de qualité doit être doux tout en conservant une légère texture rêche, ce qui lui permet de devenir plus beau et plus doux avec le temps et les lavages.
Enfin, après avoir été passé à la vapeur et remis en forme, notre pull est soigneusement plié et placé dans son emballage pour un envoi sans accro.
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